Centrale au sol Saint-Jory-de-Chalais

Créer une centrale solaire de taille relativement modeste mais qui soit le reflet de l’engagement de la communauté de communes Périgord-Limousin, était l’ambition du président de la collectivité locale Bernard Vauriac. Il était également à la tête de la mairie de Saint-Jory-de-Chalais lors du lancement du projet au milieu des années 2010. Alors qu’au niveau gouvernemental nous travaillons à l’adoption du plan climat, il fallait localement initier des projets en faveur d’un territoire à énergie positive. Le terrain de 2,7 hectares dans la zone d’activités du Grand Gué sur la commune de Saint-Jory, située dans le périmètre du parc naturel régional Périgord- Limousin, était donc le champ d’expérimentation idéal pour développer une centrale solaire au sol de quelques 5 000 panneaux.

La collectivité a accordé un bail emphytéotique à une structure dédiée dans laquelle Apex Energies est partie prenante afin d’exploiter cet équipement, qui produit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 800 ménages, soit autant que la population du village. Outre cette logique d’économie circulaire qui légitime le projet, la communauté de communes y récupère également une rémunération sur toute la durée du bail « C’est un projet qui a pour nous une forte valeur pédagogique, nous y organisons des visites scolaires. C’est une illustration de notre stratégie en faveur du développement durable dans le cadre du plan climat Air-Energie Territorial que nous avons mis en place », explique Alexandre Bouvier, responsable du Pôle Développement et Urbanisme à la communauté de communes. Si l’équipement a pu être mis en service en mai 2021 comme prévu, c’est grâce au savoir-faire mais aussi à l’opiniâtreté des équipes mobilisées par Apex Energies. En effet, les intempéries de l’hiver 2020 ont sérieusement impacté le chantier, détrempant massivement le terrain argileux. Au point que tous les
engins de chantier se sont enlisés, rendant difficile et complexe la pose des panneaux photovoltaïques. Il a même fallu faire appel à un tracteur à chenilles et à du matériel agricole pour pouvoir évoluer sur la zone ! L’assèchement puis la remise en état du terrain a permis l’engerbement. Le projet développe de l’écopâturage sur le site : des moutons et brebis broutent paisiblement l’herbe sous les panneaux.