Le plan climat-air-énergie territorial (PCAET)
Le Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET) adopté le 23 janvier 2017 est un cadre stratégique essentiel qui permet aux territoires d’orienter leurs choix pour lutter contre le changement climatique. Ces mesures sont simples et visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais surtout à améliorer la qualité de l’air et à optimiser la consommation énergétique des communes (ex : la centrale au sol). Le PCAET se pose comme un pilier de la transition écologique au niveau local. Ses règles sont définies en prenant compte l’ensemble de la problématique climat-air-énergie, à savoir :
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre
- Adapter les villes au changement climatique
- Redonner une bouffée d’oxygène au milieu urbain en améliorant la qualité de l’air
- Stopper le gaspillage et réduire les consommations d’énergie
- Accélérer le développement des énergies renouvelables sur le territoire (loi APER-TEPOS)
Les objectifs du PCAET
Rendu obligatoire pour certaines métropoles et intercommunalités, le PCAET définit des actions claires pour atteindre les objectifs gouvernementaux en matière de lutte contre le dérèglement climatique. Son but principal est très simple, il doit permettre à la France d’avoir une maîtrise totale de sa consommation énergétique. Soutenu par la Loi Transition Énergétique pour la Croissance Verte de 2015 le PCAET a pour objectifs de :
- Réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Cette cible est étalonnée par rapport à l’émission de gaz qui était établie durant l’année 1990.
- La consommation énergétique finale en 2030 doit être réduite de 20% et de 50 % si l’on prend les chiffres de 2012.
- Un impératif à l’horizon 2030 d’avoir 32 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie.
L’importance du PCAET dans la lutte contre le changement climatique
Le Plan Climat-Air-Énergie Territorial joue un rôle crucial dans la mobilisation des territoires face au défi climatique. Il intervient comme soutien incontournable de la loi du 10 mars 2023 d’accélération de la production d’énergies renouvelables (APER). En effet, en alignant les actions locales sur les objectifs nationaux et internationaux de réduction des émissions de CO2, il permet une approche cohérente et efficace de la transition énergétique. C’est par cette mise en synergie des efforts que le PCAET se révèle être un levier essentiel pour atteindre la neutralité carbone.
Les 4 axes pour la mise en place du PCAET
La mise en place du Plan Climat-Air-Énergie Territorial est structurée autour de plusieurs composantes clés. Chaque étape est un cheminement pour l’atteinte des objectifs globaux et suivent un plan précis :
- Le diagnostique
- La mise en place de la stratégie
- Le plan d’action
- Le suivi et la performance
Diagnostic énergétique et climatique territorial
La première étape dans l’élaboration d’un PCAET est la réalisation d’un diagnostic complet. Ce diag permet de cartographier les émissions de gaz à effet de serre. C’est une étape importante pour comprendre les consommations énergétiques du territoire, et de savoir d’où proviennent les sources de pollution de l’air.
Stratégie territoriale pour le climat, l’air et l’énergie
Une fois le diagnostic établi, une stratégie territoriale doit être développée pour fixer les orientations et les objectifs à atteindre. Cette stratégie définit également les principaux axes d’intervention mais surtout les mesures à mettre en place pour réduire l’impact environnemental du territoire.
Plan d’actions : mesures et projets
Le cœur du PCAET réside dans son plan d’actions, qui détaille les initiatives spécifiques à déployer pour atteindre les objectifs fixés. Ces actions peuvent concerner la mobilité durable, l’efficacité énergétique des bâtiments, le développement des énergies renouvelables, et bien d’autres domaines.
Suivi et évaluation de la performance
Pour garantir l’efficacité du PCAET, un système de suivi et d’évaluation est mis en place. Il permet de mesurer les progrès réalisés et d’ajuster la stratégie en conséquence. Cette démarche continue assure la pertinence et l’impact des actions menées.
Le plan climat-air-énergie intégré dans de multiples démarches
Le PCAET ne s’inscrit pas dans une démarche isolée mais se trouve à la croisée de nombreuses autres initiatives environnementales. On peut bien évidemment mettre en relation le PCAET et la loi TEPOS. Pour tout savoir de la loi APER – TEPOS et comprendre comment celle-ci alimente le programme d’actions du PCAET, n’hésitez pas à lire notre article sur les Zones d’accélération des énergies renouvelables (ZAER).
Cartographie des PCAET
À la suite de la législation sur la transition énergétique pour la croissance verte, il est devenu obligatoire pour les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) comptant plus de 20 000 habitants, ainsi que pour la Métropole de Lyon, d’élaborer un Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET). Cette ressource offre un aperçu de l’état d’avancement des PCAET sur le plan national.
Afin de suivre l’avancement des PCAET sur le territoire une carte est disponible sur le site de l’ADEME : https://www.territoires-climat.ademe.fr/ressource/640-232
Voir aussi notre article sur le portail cartographique des ENR.
Les bénéfices des PCAET pour les territoires
Lorsqu’un territoire ou une région décide de mettre en place un plan climat-air-énergie, celui-ci profite d’une multitude d’avantages. Outre, répondre aux exigences gouvernementales, ces avantages sont de véritables incitations pour répondre aux enjeux climatiques qui rappelons-le deviennent vitaux. Parmis ces avantages nous retrouvons :
Une réduction des factures d’électricité : En adoptant des stratégies pour améliorer l’efficacité énergétique, telles que la modernisation des infrastructures, l’optimisation de la gestion de l’éclairage public, le soutien à l’initiation de projets axés sur les énergies renouvelables (ENR), les collectivités ont la capacité de générer des économies non négligeables.
Des revenus plus conséquents avec les ENR : Le Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET) est un outil très efficace pour promouvoir les énergies renouvelables (EnR) au sein des collectivités. De ce fait, les initiatives liées aux EnR offrent aux collectivités l’opportunité d’élargir leurs sources de revenus, notamment à travers la vente d’électricité produite par les installations d’EnR et la mise en valeur des terrains affectés à la production énergétique renouvelable. (Terrains dégradés).
Une meilleure qualité d’air : En rendant l’air des villes moins pollué, le PCAET contribue à attirer plus de personnes et à réduire les maladies de la population. C’est un aspect qui a un impact majeur sur la qualité de vie des habitants et qui contribue directement au développement local.
Il est toujours bon de rappeler que la pollution atmosphérique est responsable de plus de 40 000 décès par an (dû principalement aux particules fines). Et les aléas climatiques seront de 280 par an d’ici 2050 contre seulement 10 en 1900.