La voie de chemin de fer, de paisibles habitations et puis cet immense terrain de plus de 3 hectares dans le quartier des Cousseaux, sur lequel flotte un pavillon de briques anodin. Ce site de l’ancienne usine ICPE Egger Rol est un terrain vague depuis le milieu des années 1990. Un terrain vague de projets en pleine Sologne, souvent squatté. « Salbris s’est construit autour de cette industrie, mais avec le temps l’usine a été rattrapée par la ville, puis elle a fermé. Ce terrain n’a plus trop de valeur et est partiellement pollué ».
« L’équation économique était compliquée et y construire des lotissements où il aurait fallu interdire aux habitants de jardiner aurait été absurde et cher », explique Olivier Pavy, ancien premier édile de la commune de 2014 à 2020 et président de la communauté de communes de la Sologne des Rivières.
Le maire cherche alors comment valoriser ce terrain, qui, de plus, représente une charge pour la commune. Les énergies renouvelables sont vite apparues comme une piste intéressante. Le dossier se retrouve sur le bureau d’Apex Energies, qui fi nalement tente le pari en s’associant avec Erea Ingenierie, entreprise spécialisée dans le développement de projets. « Erea a obtenu les permis de construire pour Salbris et pour deux autres sites aux problématiques similaires. L’aménagement d’une centrale photovoltaïque au sol permettait de reconvertir la friche d’Egger Rol sans créer de nuisance et en produisant une électricité verte, non émettrice de carbone », explique Olivier Pavy. Il a cependant fallu expliquer le projet et rassurer les riverains, inquiets face à l’inconnu. « Apex Energies a été là pour répondre en direct et en toute transparence aux administrés ». Le projet a également fait l’objet d’un financement participatif piloté par Apex Energies via la plateforme de crowdfunding Enerfip et 180 000 € ont pu être collectés.
Les 5 564 panneaux photovoltaïques gérés par Apex Energies ne dégagent aucune pollution et produisent 2 358 MWh/an, soit près de 10 % de la consommation d’électricité de la commune et de ses 5 300 habitants. La centrale au sol a été mise en service en 2019. Une clôture végétale de deux mètres, soit la hauteur des panneaux, est érigée ainsi que des ruches pour la sauvegarde des abeilles et la préservation de la biodiversité.