Julien Thomas porte bien sa double casquette. Pompier professionnel, il est aussi éleveur d’ovins dans le Périgord vert, au nord de la Dordogne au sein du PNR Périgord Limousin. Cet adepte de l’éco-pâturage a testé cette pratique, vertueuse sur le plan environnemental, au sein d’un parc photovoltaïque développé par Apex Energies. Avec des résultats probants ! Témoignage.
A la tête d’un cheptel de près de deux cents ovins, Julien Thomas, propriétaire d’une exploitation familiale de 68 hectares haute valeur environnementale de niveau 3, propose à des collectivités territoriales ou à des propriétaires privés de mettre ses brebis à disposition pour l’entretien biologique des prairies permanentes. Cette activité d’éco-pâturage, en plus d’être naturelle, permet de réaliser des économies substantielles en matière de main d’œuvre, de matériel et de carburant. Sur les penchants, ces talus raides à fort pourcentage, les brebis se frayent aisément un passage et permettent également d’éviter les blessures des agents territoriaux ou des ouvriers agricoles. L’éco-pâturage, une pratique vertueuse !
Les herbes ne grillent pas l’été et sont à l’abri des gelées l’hiver
En 2021, Julien Thomas répond à une demande de la communauté de communes Perigord-Limousin porte du Périgord pour l’entretien en éco-pâturage d’un terrain de 2,5 hectares couverts de modules solaires, un projet agrivoltaïque porté par Apex Energies qui a remporté l’appel d’offres local. Objectif de l’éco-pâturage : diminuer l’impact carbone de l’entretien du site tout en maintenant la végétation en dessous des panneaux. « J’avais quelques appréhensions. Je travaillais déjà avec des développeurs solaires sur des projets où j’ai dû faire face à des onduleurs qui génèrent des bruits aigus qui perturbent les brebis. Mais Apex Energies a su me rassurer et leurs onduleurs sont en effet particulièrement silencieux. Les panneaux installés à 110 centimètres du sol par Apex Energies permettent également une déambulation aisée des brebis qui profitent d’une ressource herbagère précieuse et préservée » confie Julien Thomas. L’éleveur a ainsi constaté qu’il existe des micros-climats sous les panneaux solaires. « En période estivale, nous notons que la matière verte est plus présente en quantité. Les herbes ne grillent pas et sont revigorées par un léger courant d’air. En hiver, elles sont à l’abri des gelées sous les modules, protégées des grands froids. L’expérience est vraiment positive d’autant que, sous les panneaux, les joncs non consommés par les brebis, ne poussent pas. Autre point capital : nos moutons sont en autonomie sur ces sites » confirme Julien Thomas.
Gagnant-gagnant
Ces mises à disposition de parcs solaires représentent de réelles opportunités pour les éleveurs qui se voient allouer de nouvelles parcelles supplémentaires à pâturer. C’est aussi pour eux un complément de revenus intéressant via des forfaits à l’année au mètre carré. « C’est vraiment du gagnant-gagnant entre les développeurs et les éleveurs. Nous apportons la caution agricole à leur projet et eux nous assurent une rémunération. De plus, l’éco-pâturage est vraiment en phase avec la philosophie liée à l’énergie solaire. Le débroussaillage est plus naturel et limite les émissions de gaz à effet de serre. Un débroussaillage 100% mécanique par épareuse/débroussailleuse nécessite près de 20 litres de gasoil à l’heure. Quand les brebis ont pâturé et bien dégrossi le travail, on tombe à moins de 8 litres à l’heure. Le broyeur ne force pas » poursuit Julien Thomas.
Des clôtures à double usage
La synergie entre les deux activités solaire et élevage se retrouve aussi en matière de sécurité, à la fois pour le site contre le vandalisme et pour les bêtes contre la prédation des animaux sauvages. « Il faut savoir que la pose d’un grillage Ursus pour sécuriser les ovins est particulièrement onéreuse avec un piquet tous les 3 mètres et les cavaliers pour fixer qui vont avec. Il faut compter 11,50 euros le mètre linéaire contre 1,75 euros pour sécuriser des bovins. Comme les développeurs doivent clôturer leur site contre la malveillance à des hauteurs de 2 mètres, ce n’est pas une contrainte pour eux de protéger nos animaux des prédateurs tels que les renards, les loups, les blaireaux ou même les sangliers qui attaquent et dévorent nos agneaux » souligne l’éleveur. Julien Thomas a trouvé en Apex Energies et ses parcs solaires un précieux allié pour l’optimisation de son activité d’éco-pâturage. Mieux ! Séduit par le côté vertueux de l’énergie solaire, il se fait construire cet été par Apex Energies un bâtiment avec 300 kW de toitures solaires pour protéger son matériel et son fourrage. Le développeur Apex Energies et l’éleveur Julien Thomas continuent leur histoire commune autour du photovoltaïque. Deux mondes qui ont su s’apprivoiser pour tirer la quintessence de l’activité agrivoltaïque…